En sélectionnant et en utilisant de façon ciblée les engrais azotés de Yara à empreinte carbone plus faible, les producteurs peuvent réduire de moitié les émissions de carbone produites dans le cadre de leur programme de nutrition des plantes.
Une culture de colza en bonne santé se développant rapidement et recevant un apport en engrais complet permet d’utiliser l’eau plus efficacement pour optimiser les rendements.
Une nutrition équilibrée améliore également la résistance des feuilles et favorise la formation d’un couvert robuste qui réduit l’évaporation au sol en créant de l’ombre et ainsi protège le champ plus longtemps.
Le potassium (par sa fonction osmotique) et l'azote (par la régulation interne des hormones et du pH du xylème) permettent de réguler et de contrôler de façon optimale l'absorption de CO2 et l'évacuation d'eau par les stomates.
Grâce aux programmes de fertilisation complets et adaptés, qui garantissent un apport suffisant en nutriments, le rendement est plus important ; tout comme la production pour chaque millimètre de pluie ou à chaque irrigation.
Le bilan climatique du colza
Le CO2 et le protoxyde d’azote N2O sont les principaux composés retenus dans l’évaluation du bilan Gaz à Effet de Serre (GES) des cultures. Le CO2 provient des variations de stock du carbone du sol et de la combustion de carburant. Le N2O est rejeté lors des procédés de fabrication des engrais minéraux azotés et émis par les sols lors de processus microbiologiques sur l’azote minéral.
Différentes évaluations environnementales ont mis en évidence que le N2O représente environ 90 % des émissions de GES. 57 % sont émis par le sol et 33 % par les processus de fabrication des engrais azotés. Le solde est expliqué par la mécanisation, la fabrication des engrais P et K, des produits phytosanitaires et la production des semences.
L’émission de CO2 est considérée comme négligeable et résulte essentiellement de la mécanisation. On considère en effet que les surfaces cultivées le sont depuis une très longue durée et donc que le stock de carbone du sol ne varie pas.
La fertilisation azotée est le levier principal de réduction des émissions de GES du colza. Plusieurs pistes sont évoquées par le CETIOM pour l’actionner :
- ajuster les pratiques culturales pour mieux valoriser l’absorption de l’azote à l’automne et en hiver et ainsi faire des apports plus ciblés sur les besoins de la plante dès la sortie d’hiver. A cet effet, l’application Smartphone ImageIt développée par Yara permet de mesurer précisément la biomasse et la quantité d’azote absorbée par sa parcelle en entrée et en sortie d’hiver;
- pousser la sélection variétale vers une amélioration de l’absorption de l’azote disponible et la conversion en rendement de l’azote absorbé;
- raisonner le choix de ses engrais minéraux azotés. Certains procédés de fabrication sont plus ou moins émetteurs de GES et les taux de volatilisation ammoniacale de ces engrais, une fois épandus, peuvent être différents;
- utiliser des systèmes de modulation intra-parcellaire de la dose d’azote selon l’hétérogénéité du couvert végétal. Par exemple, le Yara N-Sensor est un équipement optique monté sur le toit d’un tracteur qui permet de mesurer l’état de nutrition azotée d’une parcelle pour adapter en temps réel la dose azotée à épandre.
- trouver une alternative aux engrais azotés minéraux, tel que la matière organique issue de déchets ou l’implantation de légumineuses fixatrice de l’azote atmosphérique en interculture, en précédent ou en association culturale avec le colza. Ces alternatives devront être soumises à un bilan GES.
Les critères de durabilité du biodiesel ont été vérifiés par différents types de bilans, car les étapes de transformation de l’huile de colza sont également émettrices de GES.
Le biodiesel, qui bénéficie des soutiens des pouvoirs publics, doit répondre à des objectifs de réduction de consommation d’énergie non renouvelable et d’émissions de GES. Il doit en particulier se révéler un atout par rapport au gazole d’origine fossile.
En matière d’énergie, le biodiesel correspond aux attentes. Il consomme 65 % en moins d’énergie non renouvelable que le gazole. En revanche, les conclusions concernant les émissions de GES sont plus délicates en raison de l’effet CASI (Changement d’Affectation des Sols Indirect) : le besoin en huile de consommation évolue mondialement depuis des années. Ainsi, le volume d’huile de colza soustrait du marché de l’alimentation serait compensé par de l’huile de palme. Cette production supplémentaire serait réalisée sur des terres nouvellement transformées par déforestation. Le biodiesel serait donc à l’origine de la destruction d’écosystèmes à très fort stock de carbone.
L’ampleur de l’effet CASI est difficile à mesurer, mais la récente décision de l’UE de réduire la production de biocarburants de première génération comme le biodiesel, en les plafonnant à 6 % de l'énergie finale consommée dans les transports, semble corroborer cet effet collatéral néfaste.
Sources:
- Hubert Hebinger – « Le colza » – CETIOM / Editions France Agricole – Mai 2013
- www.wikipedia.org
- www.lemonde.fr - http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/11/le-parlement-europeen-plafonne-les-agrocarburants-juges-nuisibles_3474080_3244.html