L’huile de colza est la troisième huile la plus consommée au monde avec 24 Mt/an, derrière l’huile de palme et l’huile de soja. Cette consommation, qui a été multipliée par 2,5 en 20 ans, suit l’évolution mondiale de la consommation d’huiles végétales.
L’Europe est la première zone de consommation d’huile de colza.
L’Espagne, les Pays-Bas et la Belgique triturent, par contre, essentiellement des graines importées.
L’huile de colza est pour le moment moins compétitive que les huiles de palme et de soja. Le colza a un rendement de production d’huile intermédiaire, mais sont coût de production est supérieur à celui des huiles de palme et de soja.
Le colza est notamment plus dépendant du coût de l’énergie (gaz naturel), car il consomme plus d’engrais azoté que le palmier. Le soja étant une légumineuse, ne nécessite pas d’apports azotés.
L’huile de colza est la deuxième huile la plus transformée en biodiesel derrière l’huile de soja avec près de 6 Mt/an. Cette production est utilisée principalement en Europe.
En 2011, plus de 75% des biocarburants utilisés en Europe étaient du biodiesel, étant donnée la forte diésélisation du parc automobile mais, la consommation y étant supérieure à la production, le déficit a été compensé par du biodiesel produit aux USA, au Brésil et en Argentine.
En 2009, l’UE avait imposé une obligation d’incorporation de 10% de biocarburants dans les carburants d’origine fossile à l’échéance 2020. Mais récemment, face aux expertises qui montrent que les cultures de colza destinées aux biocarburants ont un impact négatif sur l’environnement à cause du phénomène de Changement d’Affectation des Sols indirects (CASI), l’UE est revenue sur ce taux pour le baisser à 6 % à cette échéance 2020.
La production de biodiesel a amélioré l’autonomie protéique de l’Europe.
L’augmentation de la production de graines de colza a entraîné une augmentation des tourteaux de colza disponibles.
Ce co-produit se valorise bien en alimentation animale sur le marché intérieur de l’Union Européenne. Le tourteau de colza a bénéficié des améliorations des procédés d’extraction de l’huile, notamment en réduisant la teneur en composés soufrés, facilitant ainsi son incorporation dans les rations animales.
Sources:
- Hubert Hebinger - « Le colza » -– CETIOM / Editions France Agricole – Mai 2013
- www.wikipedia.org
- www.lemonde.fr - http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/11/le-parlement-europeen-plafonne-les-agrocarburants-juges-nuisibles_3474080_3244.html